Implantée sur un angle de rue, cette habitation se sépare de la voie publique par une étroite bande verdurée. De gabarit imposant, elle témoigne d'un style relativement tardif pour l'époque. L'articulation volumétrique semble notamment influencée par l'Art déco. Composée de trois travées, la façade présente une mixité de matériaux : la pierre bleue, le marbre et la brique pour le revêtement, le bois et le fer forgé pour les ornementations. La structure principale est réalisée en béton armé. Les murs porteurs sont particulièrement épais (60 cm). La disposition des pièces suit un schéma rayonnant, se distinguant du schéma linéaire classique. Ainsi, le hall central distribue toutes les pièces du rez-de-chaussée, élevées de quelques marches pour les plus nobles. Quelques dispositifs (passe-plat et gaines verticales pour le linge) témoignent des moyens confortables des commanditaires. De grandes baies ouvrent sur un jardin paysager à l'arrière. L'ouverture des espaces, les différents jeux de niveaux sont les quelques signes d'une modernité somme toute assez tardive. Un peu plus loin, la maison située au n° 76, propose une façade aux motifs de briques jaunes et de béton gris, soulignant le dessin des baies. Trois grandes fenêtres aux vitres claires et à l'ornementation allant décroissant mettent en avant le bel-étage, très courant en ce début de XXe siècle.
