Le Centre social de délassement Edmond Leburton (ensemble)
Jalon XX
En 1953, une étude est lancée à l'initiative du ministre de la Santé publique Edmond Leburton, pour l'aménagement d'un centre de récréation en plein air dans le domaine du bois du Prince, à Marcinelle et Loverval. Il concrétise avec cette démarche un souhait du bourgmestre de Charleroi, Lucien Harmegnies, de protéger ces 150 ha d'espaces verts, situés au milieu du Pays noir, contre l'urbanisation en cours, en leur donnant une affectation et un aménagement spécifiques. Il faut attendre 1991 avant que le site ne soit effectivement classé. Jacques Depelsenaire réalise, dès 1954, une étude de programmation ambitieuse pour un complexe de récréation sportive et culturelle d'environ 14 ha comprenant, entre autres, centre nautique, restaurant, centre de jeunesse, mini-golf, jardin zoologique, jardin des plantes, théâtre de verdure, centre d'alpinisme, musée d'histoire, hall sportif, club de tennis et un « monde des enfants ». Comme architecte-coordinateur de la commande, Depelsenaire s'associe avec d'autres architectes, tels que Jacques Dupuis ou Willy Van Gils, pour explorer le potentiel du site à travers une recherche par le projet. Outre le club de tennis avec six courts et le mini-golf, trois bâtiments seront réalisés entre 1958 et le début des années 1970 : le centre de jeunesse, le centre nautique, et le restaurant. L'ensemble constitue l'œuvre phare du début de la carrière de Jacques Depelsenaire, d'un niveau qu'il n'atteint par la suite qu'avec le Palais de justice de Charleroi. Il est étonnant que, malgré leur architecture à la fois flamboyante et respectueuse du contexte, ces réalisations n'aient pas été publiées dans la presse spécialisée de l'époque et qu'elles ne soient pas reprises dans les survols de l'architecture belge du XXe siècle.
(voir : Centre de jeunesse ; Centre nautique ; Restaurant et centre de location de canots)
Iwan Strauven