Pavillon Ledur
Jalon XX

Habitation unifamiliale

1971 - 1973 1971 - 1973
Réalisé

Enchâssé dans le versant surplombant le village de Ligneuville, le pavillon Ledur domine un magnifique horizon verdoyant. Cette situation constitue l'axiome du parti architectural et son image la plus significative : jouir du paysage sans amputer celui-ci. L'architecture crée une enveloppe protectrice littéralement traversée par le paysage et la lumière. La structure de la maison est magnifiée par l'expression des colonnes porteuses en béton dissociées du corps fermé, sur lesquelles se déposent délicatement les fermes de charpente en acier particulièrement affinées,matérialisant les frontons intégralement vitrés. Le toit à deux versants généreusement débordant est mis en lévitation, et sa lecture organise le plan. Les retraits du corps fermé de la maison sous la toiture créent deux espaces particulièrement intéressants : un péristyle abritant l'entrée sur le pignon nord, et un vaste balcon couvert courant sur toute la largeur de l'imposant pignon sud.Partiellement enterré, le niveau -1 est accessible par un escalier à vis qui s'enroule autour de la colonne centrale de la maison. Gîte d'accueil touristique dans sa première vie, à convertir ensuite en résidence personnelle : cette spécificité programmatique a incontestablement favorisé une composition spatiale autonome fondée non pas sur une fonctionnalité stricte, mais plutôt sur un ordre hiérarchique d'espaces premiers et communs, encadrés d'espaces seconds,privatifs ou de service. Un petit volume utilitaire a été ajouté ultérieurement, bien subordonné au volume principal et cadrant une petite cour d'accueil. 


 

Aloys Beguin

Sources
Georges-Éric Lantair, Bruno Albert, un projet - une pensée - une attidude, Bruxelles, ISA, La Cambre, 1988-1989, p.18-22.
Jacques Aron & Patrick Burniat & Pierre Puttemans, L'architecture contemporaine en Belgique : guide, Bruxelles, Les éditions de l'Octogone, 1996, p.158
C. Genders, «Poëtische interpretaties van het classicisme - Het oeuvre van Bruno Albert» dans De Architect, mai, 1990, p.86-97