Témoin de la mutation effrénée des quais de Meuse après-guerre portée par les acteurs de la promotion immobilière, la résidence a été construite en lieu et place d'immeubles bourgeois de la fin du XIXe siècle – dont le siège de la Société métallurgique de Prayon, un luxueux hôtel de maître réalisé par Paul Jaspar (1898) – qui avaient eux-mêmes remplacé une ancienne usine en 1873.
Sa situation de rotule entre les deux quais et le vaste espace dégagé qui lui fait face, utilisé à des fins de parking, a dicté le parti architectural monumental : un corps principal élancé à la façade concave (18 niveaux) et deux ailes latérales (11 niveaux). Les allèges en mosaïque contrastent avec le revêtement des ailes en béton blanc. Comptant cinquante-trois appartements (1 à 3 chambres) et deux plateaux de bureaux, l'immeuble est coiffé d'un auvent en forme d'aile d'avion.
Pierre Frankignoulle
Sources |
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Habiter la ville : Quai Marcellis à Liège, Charleroi : Editions Labor, 2001, p.162-163 |
«» dans Liège. Architectures de la ville. Cartes et répertoires. HLM fondation d'architecture et d'urbanisme et Ville de liège, 2006, n° 350. |