Construit sur ossature en béton armé et recouvert de pierre reconstituée (petit granit) – comme pour les résidences voisines Notger I (1953), Notger II (1954), Verhaeren (1959) et Europe (1959) des mêmes concepteurs –, cet immeuble est le fruit du début de la collaboration entre Poskin et Bonhomme, deux figures appelées à devenir incontournables dans la construction en hauteur. Avec ses grandes terrasses et larges fenêtres, la résidence trahit l'influence grandissante au sein de l'association du jeune Henri Bonhomme. Elle intègre au rez-de-chaussée une œuvre du plasticien Rets (fresque abstraite en zinc émaillé).
La résidence Notger I qui lui fait face, présentant une façade arrondie en béton, porte davantage la marque de Poskin, avec sa grande courbe de terrasses, un vestige de l'esprit Art déco. C'est cependant dans le bâtiment Notger I (coll. plasticien J. Félix) de la rue du Vieux Mayeur, premier de l'ensemble, que ce dernier donnera libre cours à son inventivité en érigeant un immeuble résolument moderne, très ouvert et dont la structure révèle un grand génie constructif.
Paul Hautecler
| Sources |
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| «La Résidence "Europe", à Liège» dans La Maison, n° 2, février, 1959, p.42-43 |
| «La Résidence César Franck, à Liège» dans La Maison, n° 2, février, 1956, p.46-47 |
| «Résidence Emile Verhaeren, à Liège» dans La Maison, n° 10, octobre, 1959, p.340-341 |