Réalisé en béton armé par la filiale belge de la société française Hennebique, ce pont réservé aux piétons franchit le canal de la Dérivation d'une seule portée de 55 m. Deux piles maintiennent sur les berges, grâce au récent procédé de fondations Compressol, l'arc tendu dont l'épaisseur à la clé mesure seulement 35 cm, valeur exceptionnellement faible. Premier du genre en Belgique, l'ouvrage associe la performance technique à l'esthétique moderne. Vitrine de la société, abondamment publié, utilisé comme référence pour la construction du pont du Risorgimento à Rome (1911), il est conçu non seulement comme une liaison utile, d'abord, entre les différents sites de l'Exposition universelle de 1905 à l'occasion de laquelle il est construit – en contre-projet du pont en bois prévu par les organisateurs – ensuite, pour relier le parc de la Boverie au futur quartier des Vennes-Fétinne. La simplicité des formes et de la matière laissée brute, la légèreté, sans oublier l'incroyable rapidité d'exécution (quatre mois) célèbrent la gloire du béton et l'efficacité Hennebique.
Sources |
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Christine Renardy & Sébastien Charlier, Liège et l'exposition universelle de 1905 : L'architecture en ville et à l'Exposition, La Renaissance du Livre, 2005, p.188-199 |
G. Delhumeau, Le patrimoine moderne et contemporain de Wallonie de 1792 à 1958 : le pont Mativa, Namur, 1999, p.269-272. |
Bernard Job, Le pont Hennebique sur la Dérivation de la Meuse à Liège, 1999 |
Thérèse Cortembos, Liège, Liège, Mardaga, 2004 |