Patinoire olympique

Patinoires

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Réalisé

Remplaçant la patinoire historique de Coronmeuse, dont elle récupère les sièges coques en plastique, la nouvelle infrastructure olympique (piste de 60 x 30 m) peut accueillir jusqu'à mille deux cents spectateurs, des compétitions internationales et est accessible aux sportifs à mobilité réduite. Des prémices du projet évoquant un glaçon, les architectes réfèrent ensuite, en clin d'œil, à l'Américain Robert Venturi et à sa lecture de l'architecture commerciale (Learning from Las Vegas, 1972). 

À la manière d'un hangar décoré pour attirer le chaland, la patinoire adopte les contours d'une baleine : un pied de nez ludique au serpent voisin de la Médiacité. L'ensemble de l'édifice est recouvert de deux cent mille écailles d'aluminium reflétant la lumière. Alors que l'entrée se situe au sein même de la galerie commerciale, l'accès parking de la Médiacité s'enfonce dans la bouche de ce monstre marin stylisé.

Les ouvertures vers l'extérieur sont rares, afin d'éviter au maximum les pertes de chaleur : quelques hublots au niveau du trottoir et une grande baie vitrée à hauteur de l'œil de l'animal (cafétéria). La chaleur produite par les groupes frigorifiques est récupérée (pompe à chaleur, ventilation, ballon d'eau chaude) et le froid mieux réparti, grâce au circuit de canalisation de la piste. Le bâtiment bénéficie d'une isolation thermique (et acoustique) équivalant à une maison passive. La toiture est supportée par des poutres-treillis acierbois (49,5 m de portée) et par des arcs en bois lamellé collé (rue Stouls).

Marie-Aline Angillis

Sources
Jean-Philippe Hugron, «Une baleine en guise de canard, et alors ?» dans Le courrier de l'architecte, 20 février, 2013
Architectures, Wallonie-Bruxelles. Inventaires #1 inventories 2010-2013, Bruxelles, p.152-157