Dans le contexte national de la pénurie de logements, Clément Pirnay signe les plans, pour la Société liégeoise des maisons ouvrières, de la plupart des maisons de la rue des Acacias, alignées sur la forte pente de la rue.
Crise oblige, il obtient quelques dérogations par rapport au règlement communal ; le béton apparaît, par exemple, en façade plutôt que la pierre de taille, en combinaison avec la brique et les moellons ; ce matériau, très prisé par l'architecte pour ses qualités techniques et esthétiques, sert de fil rouge dans sa carrière.
Dans ces habitations, comptant jusqu'à quatre chambres, mais dépourvues de salle de bains, la structure du bâtiment et l'organisation intérieure guident la composition et se lisent en façade. L'ensemble se caractérise par la rationalité, la cohérence des matériaux et l'ornementation sobre – jouant de l'économie du projet pour éviter la monotonie (appareillage en briques, angles tronqués, terrasses).
Florence Mercier
Sources |
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Dictionnaire de l'architecture en Belgique de 1830 à nos jours, Anvers : Fonds Mercator, 2003, p.451 |