Dans un petit îlot de banlieue composé de bâtiments hétéroclites mitoyens et alignés en recul, la maison de type bel-étage est représentative de la nouvelle modernité d'après-guerre, économe et en retenue.
Sa volumétrie est plate et étirée. Le rez-de-chaussée comprend, outre le hall d'entrée, un garage ainsi qu'un entrepôt pour le propriétaire qui est marchand ambulant. La façade apparaît comme une composition abstraite et géométrique : un cadre en béton partitionné par la croisée du plancher de l'étage et des refends décalés. Cette rigueur abstraite est contrebalancée par l'aplat expressionniste du pan de céramique émaillée au motif végétal de N. Randaxhe, ainsi que la structure graphique des menuiseries et du garde-corps.
À l'origine, la porte d'entrée et les ferronneries sont peintes en jaune citron, en contrepoint des deux portes de garage qui forment une grande surface peinte en bleu nuit, constellée de douze petits vitrages (disparus). À l'étage, le châssis placé en retrait crée une étroite terrasse. À l'arrière, l'espace du bel-étage bénéficie d'une terrasse en creux avec un escalier d'accès au jardinet. La cour d'accès et la rampe du garage prolongent au sol la partition première de la grille constructive de la façade, par les deux plans minéraux de la rampe et de la cour d'accès.
Aloys Beguin
| Sources |
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| «Quarante ans de conception en béton en termes de structures et de détails architectoniques / Atelier d'architecture et d'urbanisme Fettweis et associés, sprl, les années 50 et 60» dans Architrave, n° 133, 1998, p.24-29 |
| Marie-Christine Mersch, Emile José Fettweis. Regards sur le parcours d'un architecte, Liège, GAR asbl, 1998 |