Personnage aux multiples visages – médaillé olympique en escrime et aviateur chevronné –, Jacques Ochs est un caricaturiste talentueux qui collabore à de nombreux périodiques belges et français. Professeur de peinture de chevalet dès 1920, il est appelé en 1934 à la charge de directeur de l'Académie et de conservateur du Musée des BeauxArts de Liège.
Fort de son nouveau statut et de revenus confortables, Ochs fait appel à l'architecte Paul Jacques qui lui dessine une maison moderniste, sans le convaincre ; il se tourne alors vers Georges Faniel.
Sur un terrain idéalement situé sur la colline, l'architecte réalise une construction dont les espaces s'ouvrent sur le magnifique panorama de la ville : une loggia au premier étage et un balcon au second, en prolongement de l'atelier d'artiste, baigné de lumière naturelle par un éclairage zénithal courant sur toute la largeur de la maison.
La toiture-terrasse y est directement accessible. La composition de la façade révèle un langage très personnel, autour d'un appareillage en briques, ponctué de bas-reliefs référant à l'art (joueur de lyre) et de discrets frontons antiquisants.
L'architecte dessine l'ensemble des menuiseries intérieures, une partie du mobilier et plusieurs cheminées, parfaitement conservés.
Sébastien Charlier
| Sources |
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| L'affiche en Wallonie à travers les collections du Musée de la vie wallonne, Bruxelles : Ministère de la Communauté française Direction générale des arts et lettres, 1980, p.210 |
| Robert Liard, Jacques Ochs (1883-1971) |
| Liliane Sabatini, «OCHS, Jacques» dans Nouvelle biographie nationale, n° 4, Bruxelles : Académie royale de Belgique, 1997, p.283-285 |