La maison s'inscrit dans les dispositions de la loi de Taeye (1948) visant à lutter contre la crise du logement qui sévit au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Pour cette habitation à budget réduit, l'architecte utilise des matériaux économiques : briques de schiste, hourdis de terre cuite, béton.
Exhaussée vers 1961, la construction compte quatre chambres ainsi qu'un bureau destiné à l'atelier de l'architecte. Elle est implantée sur un terrain joignant deux rues en fort dénivelé et présente des façades différentes composées selon leur situation. Celle de la rue Marcel Thiry se distingue par la rigueur et la sobriété ; sur une parcelle très étroite et hors d'équerre, Roland Lecomte l'établit en recul, récupérant l'alignement grâce à une gaine technique en ressaut partant du rez-de-chaussée jusqu'au deuxième étage.
Avenue de Gerlache, en recul derrière un jardinet, elle présente un côté lyrique, avec un mur percé de briques de verre et un auvent en béton prolongeant le raccordement à la cheminée du voisin. L'immeuble Raymond Bureau (1957) qu'il réalise à l'angle des deux rues est traité dans une écriture maîtrisée et plus retenue (1958).
Sébastien Charlier
| Sources |
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| Fonds Roland Lecomte |