La maison personnelle de l'architecte est avant tout un exercice passionnant de construction sur un terrain d'angle étroit, difficile et irrégulier. Elle affiche, côté rue, une largeur d'un peu plus de 2 m, alors qu'elle en déroule onze en façade arrière. Le long de l'escalier public (rue Chauve-Souris), elle se déploie sur 20 m.
Le rez-de-chaussée est occupé par le garage et le hall d'entrée, accessible latéralement, qui dessert l'étage supérieur ; celui-ci accueille les pièces de vie : un bureau, une cuisine et trois chambres en enfilade, dont une, en encorbellement, vient refermer l'angle de la rue (fenêtre bow-window). Face à la colline, l'étage abrite le séjour et le hall de nuit, ainsi que les installations sanitaires.
La maison est traitée en moellons et briques, sauf le long mur des zones de nuit, en béton de gravier, intégrant un claustra de lattes mobiles, ajusté depuis l'intérieur pour l'apport de lumière naturelle.
Bien qu'auteur d'une œuvre confidentielle, Louis Bosny révèle un esprit particulièrement astucieux, comme dans son unique autre réalisation à Liège, un immeuble à appartements – implanté sur une parcelle également hors norme – entre la place et le quai Sainte-Barbe (n° 24, 1957).
Pierre Frankignoulle, Thomas Moor
Sources |
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Sacha Boutsen, Louis Bosny. Sa maison personnelle, Université de Liège, Faculté d'Architecture, 2010-2011 |
Thérèse Cortembos, Liège, Liège, Mardaga, 2004 |
«» dans Liège. Architectures de la ville. Cartes et répertoires. HLM fondation d'architecture et d'urbanisme et Ville de liège, 2006, n° 331. |