Sur la presqu'île entre l'Ourthe et son canal, la galerie commerciale est construite sur la friche d'une usine de fabrication de conduites d'eau fermée en 1980.
Sa proximité avec les abords cyclo-pédestres nouvellement aménagés de la liaison autoroutière E25-E40 offre l'opportunité de développer les espaces publics en bordure des voies d'eau (ponts, plan d'eau, kiosque, pelouses), ainsi qu'au nord, l'implantation pavillonnaire d'un parc d'affaires.
Polémique, la création de cet ensemble s'inscrit dans un contexte de multiplication commerciale en dehors des centres urbains. Belle-Île est l'archétype même de la galerie commerciale : sur 200 m, un immense parking occupe l'entièreté du rez-de-chaussée ; le premier étage, sur dalle, relié par escalators et ascenseurs, regroupe une centaine de commerces répartis de part et d'autre d'une large allée de pierre éclairée zénithalement. Empruntant ses détails au vocabulaire postmoderne développé par l'Atelier du Sart-Tilman depuis la place Saint-Lambert, le volume de brique est ponctué verticalement et horizontalement par des bandes de béton et scandé par des pilastres portant une toiture évasée.
Julie Hanique et Thomas Moor
Sources |
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Michel Hubin, Claude Strebelle rêves et art de construire, Waterloo, Luc Pire, 2002 |