Immeuble Roisin

Immeuble à appartements

1935 1935
Réalisé

Décrit par le critique Pierre-Louis Flouquet comme étant le symbole d'une nouvelle génération d'habitats collectifs, cet immeuble à appartements situé à Marcinelle, alors en pleine expansion, met en avant une série de recherches formelles menées par un architecte plongé dans des idées héritées des modernismes européens. Habitué à l'esthétique « paquebot » comme dans la résidence Albert située quelques rues plus loin, ou dans l'immeuble n° 1 du boulevard Dewandre, le maître d'œuvre emprunte ici un chemin plus modeste où le volume de briques massif est dynamisé par un angle arrondi sur lequel se déroulent les trois bandeaux des fenêtres des étages. Se déchargeant de tout surplus décoratif, Leborgne use au rez-de-chaussée de briques vernissées marquant l'entrée. Celle-ci, divisée en deux portes voisines, « à la hollandaise », mène vers deux séries de trois appartements. Ces logements traversants sont organisés selon deux typologies, ceux avec fumoir, en angle, et ceux avec terrasse, sur cour et sur rue. Ils sont systématiquement composés de deux chambres, d'une salle à manger lumineuse, d'une cuisine avec balcon et de commodités.

Sources
Jean-François Kremer, Une analyse critique de la démarche de Marcel Leborgne, ISACF La Cambre, Architecture, 1988, p.218
Cécile Hancart, À Charleroi, Marcel Leborgne, Charleroi : Espace environnement, 1990, p.23
Pierre-Louis Flouquet, «Immeubles d'appartements au Pays noir» dans Bâtir, n° 42, Bruxelles, mai, 1936, p.683-684.