Îlot Ferrer, Institut Notre-Dame

Implanté dès 1853 au n° 41 de la rue de Marcinelle, l'institut Notre-Dame fait l'objet de plusieurs extensions et transformations successives nécessitées par l'augmentation du nombre d'élèves. Au début des années 1960, l'architecte A. Blondeau dresse un nouveau bâtiment au coin des rues Léopold et Peine perdue, modernisant cette partie de l'établissement. Avec un large espace en sous-sol servant de cantine avec cuisines, un préau couvert au rez-de-chaussée, le tout surmonté de trois niveaux pour des classes, ce bâtiment répond pleinement à l'expansion de l'école. Une large fresque représentant une nativité décore le mur en briques blanches émaillées de la rue Léopold et est également signée par l'architecte. La construction de l'îlot Ferrer constitue la dernière extension en date de l'institut, mais s'avère plus compliquée. Situé sur le tracé potentiel du métro léger aérien de Charleroi, le projet initial de Claude Stampe est refusé, aménagé puis suspendu, à tel point que l'architecte jette l'éponge. Son successeur, Philippe Jaspard, signe les plans, finalement acceptés en 1988. Toutefois, le long de la Sambre, on peut encore apercevoir un large pan de blocs de béton gris, vestige du passage probable du métro — traité symboliquement par le peintre Jean Glibert dans son intervention à cet endroit en 2016. Inauguré en 1992, il faut cependant attendre 2003 pour que « l'espace métro » devienne une salle de gymnastique. S'inscrivant volontairement dans un projet de reconstruction postmoderniste de cette partie de la ville, le bâtiment est façonné de blocs de béton teintés dans la masse d'une couleur vieux rose permettant un meilleur vieillissement des matériaux. Les renvois au code d'une urbanité classique se font sentir notamment dans l'agencement des arcs et dans l'articulation de la toiture en zinc à joint debout aux lucarnes traditionnelles.