Oeuvre de l'architecte Johan Baele – Grand Prix de Rome en 1969 et professeur à l'école de Gand (Jo Crepain figure parmi ses élèves) –, cet édifice s'avère particulièrement représentatif du mouvement brutaliste de l'architecture belge. En témoigne l'omniprésence de son matériau de prédilection : le béton, mis en œuvre sous diverses formes et orientations, en blocs dans la double maçonnerie ou banché dans les plafonds. Les finitions observent un même allant pour la rationalité, laissant apparent l'ensemble des réseaux techniques. Côté volumétrie, on retrouve la rigueur de la géométrie brutaliste dans une silhouette triangulaire aux lignes incisives. Cette silhouette résulte notamment d'une demande programmatique particulière, les commanditaires désirant disposer d'un laboratoire photographique professionnel sur leur lieu de résidence. D'où le développement vertical de la façade nord et son percement par une baie vitrée en double hauteur. Au sein de l'édifice, les espaces communiquent librement entre volumes suspendus et bain de lumière naturelle. Avant de tourner les talons, on remarquera la chaîne de métal suspendue le long de la face nord-ouest, une astuce de substitution à la gouttière traditionnelle très en vogue à l'époque (bien que peu performante).
Charlotte Lheureux
| Sources |
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