Maison Halbart

Construite pour Georges Halbart, patron des fonderies Magotteaux, la maison évoque dès l'abord l'architecture californienne du tournant des années 1950. 

Actif au sein du bureau Poncelet-Cession-Leenders, l'architecte tire parti de la forte dénivellation du terrain et de sa parfaite orientation pour créer un chef-d'œuvre de limpidité spatiale entretenant une relation quasi dramatique avec le paysage. N'offrant à l'espace public que les murs aveugles de son garage, la maison, accessible au niveau supérieur, offre dès l'entrée, par transparence, une vue saisissante vers la vallée et, au-delà, la colline du Sart-Tilman. 

Articulées autour d'un patio vitré, les pièces de jour communiquent visuellement, tandis que quelques parois de briques ramènent inlassablement le regard vers le paysage. Depuis le hall d'entrée, un escalier hélicoïdal descend vers deux chambres supplémentaires et un bureau, s'ouvrant sur une grande terrasse au sud-ouest. De l'extérieur, le bâtiment alterne larges pans de briques apparentes et ouvertures généreuses, pourvues de balcons en béton brut, garnis de garde-corps vitrés couleur bronze. L'orthogonalité de la structure est accentuée par le débordant des poutres et le rejet de colonnes à l'extérieur. 

De 2008 à 2010, la restauration menée par Samuel Noirhomme s'est limitée à un travail sur les abords, à la restauration des bétons et toitures et au remplacement à l'identique des châssis et des frises et rives de Fassal. Les finitions intérieures originales, telles que les carrelages ou les lambris de plafond, ont été conservées, ainsi que le mobilier intégré, ponctuellement complété par de nouvelles créations respectant l'esprit du lieu.

Claudine Houbart