Dans le quartier du théâtre Varia, cet édifice religieux doit sa forme particulière à sa structure en béton apparente charpentant la construction et créant un dialogue chromatique avec les parois en briques rouges. Véritable signal dans le quartier, l'édifice se distingue par l'élancement de la tour campanile de plan quadrangulaire située en avant-corps, formée de niveaux de largeur décroissante et coiffée d'une toiture à pans débordants surmontée d'une haute croix en béton. Les volumes sont ouverts tantôt d'une baie double ou triple, tantôt d'une ceinture d'arcatures étroites, tantôt encore d'un œil-de-bœuf occupé par une horloge. Cette tour-clocher allie l'esthétique industrielle à une transposition moderne des campaniles romans ou de la Renaissance italienne, florentine notamment. Au pied de la tour, le porche à triple voussure est protégé d'un auvent et flanqué d'absides. L'église comporte trois nefs et cinq travées percées de baies triples à encadrement en béton. L'impression d'élancement se retrouve dans la nef centrale où l'emploi du béton a permis de limiter l'épaisseur des supports. La parenté avec l'église Saint-Pierre de Maubroux à Genval, construite, elle aussi, dans un contexte industriel par les ingénieurs des papeteries de Genval, est évidente.
| Sources |
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| Pierre Arcq, Mémoire en images : Jumet. Tome 1, Oostakker : Éditions Tempus, 2002, p.90 |