École communale de Chièvres

Établie au début des années 1950 à partir d'une ancienne ferme-forge, à proximité de la Grand-Place et de la rue Grand Vivier, l'école communale de Chièvres présente deux visages radicalement différents. Le long de la voie publique, la façade principale est de facture traditionnelle : toiture d'ardoise à versants, briques rouges et pierre bleue, lucarnes en bâtière et clocheton à quatre pans, fenêtres à meneaux et chaînage d'angles. À celle-ci se sont ajoutés deux porches d'entrée cintrés, chacun perforé d'un œil-de-bœuf ovale ; puis un ensemble de blocs horizontaux, invisibles depuis la rue et connectés à la construction d'origine selon une disposition en gradin. Face à un parc aménagé et tout au long d'une allée transversale, les façades secondaires s'inscrivent dans le mouvement moderne. Le premier bâtiment conserve sa volumétrie classique, tout en s'ouvrant largement sur le jardin, via une avancée convexe notamment. Le second bâtiment, bien plus imposant, adopte une volumétrie cubique. Sa silhouette curviligne est soulignée par des fenêtres bandeaux, elles-mêmes recoupées par une menuiserie fine de teinte claire. Enserrant le bâti, d'épaisses ligatures de béton interrompent l'appareillage de briques. La grande surface de vitrage, la teinte du parement (décliné en trois jaunes), la dominante horizontale de la nouvelle partie sont directement empruntées au vocabulaire du style paquebot. Un préau, consistant en une plate-forme en saillie semi-circulaire supportée par sept piliers ornés de céramique brune, assure la connexion des différentes entités.