Jusqu'alors un parking sauvage, ce cœur d'îlot est pris en charge par la Ville à la fin des années 1990 dans le but d'y mener une vaste opération de rénovation urbaine. Situé à proximité de la Grand-Place, le terrain possède la particularité d'être connecté aux deux axes jouxtants, dont une grande rue commerçante. Le projet se développe autour de trois critères : l'édification d'un habitat social de qualité, l'accès au logement depuis le cœur de la parcelle et la traversée d'un cheminement ouvert à tous. Quatre habitations sont édifiées au sein de l'îlot. Adossées à des constructions existantes, elles présentent une face totalement aveugle et demandent une ouverture maximale vers l'espace collectif. Cela conduit à leur surélévation de 1 m au-dessus du sol, préservant l'intimité des occupants, mais empêchant la relation entre les espaces privés et partagés. Répondant à une forte exigence en performance énergétique, l'isolation par l'extérieur est couverte d'un bardage léger, permettant une grande souplesse de mise en œuvre. Les panneaux dessinent une trame régulière, adaptée aux dimensions des châssis et dialoguant avec le pavage du sol. Huit logements s'ajoutent en front de rue. Ils s'organisent autour d'un grand porche permettant le passage des véhicules. Les joints debout de la toiture en zinc se prolongent par endroits sur la façade et s'accompagnent d'une brique foncée, matériau plus courant dans le quartier. Entre les constructions, une grande place minérale à la forme alambiquée est agrémentée de quelques arbres, mais est hélas encombrée par les véhicules des occupants.
| Sources |
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| Archives de l'Atelier d'architecture Benoît Jonet |