La société Solvay, dont un nombre important d'usines était implanté dans la région de Charleroi, souhaite l'ouverture pour ses employés d'un lieu de détente et de loisirs disposant d'une piscine, de plusieurs salles de réunion et d'une salle de spectacle. Le projet est confié à l'architecte et ingénieur officiel de l'entreprise, Éléazar Cozac. Très concerné par les enjeux sociaux de l'industrialisation, cet architecte d'origine moldave a passé toute sa carrière au service de la société. Son architecture, empreinte de modernisme, se traduit par des formes simples ; très épurée, elle n'en est pas moins expressive. La façade joue sur la symétrie par l'imbrication de deux volumes. L'avant-corps du bâtiment est composé d'un élément haut et rectangulaire, paré de briques rouges, au milieu duquel vient s'implanter un cylindre de verre signalant l'entrée de l'édifice. Celui-ci s'étire à l'arrière de cette façade, se décomposant en éléments plus petits. Toujours en briques, les ouvertures y sont discrètes. Le contraste entre les formes et les matériaux, l'attention toute particulière accordée à l'accueil du visiteur et le développement en longueur de l'édifice sont autant d'éléments qui rappellent le fronton du temple ou de la cathédrale, lieu d'échange et de partage. Un autre édifice parfaitement identique a été réalisé à Jemeppe-sur-Sambre.
Irene Lund, Clara Cahez
Sources |
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Dictionnaire de l'architecture en Belgique de 1830 à nos jours, Anvers, Fonds Mercator, 2003, p.231 |
Entretiens avec André Lierneux et Béatrice Garny, historiens de la ville de Charleroi, le 5 et le 27 novembre 2014. |
Le patrimoine monumental de la Belgique. Wallonie. Vol. 20, Hainaut, arrondissement de Charleroi, Liège, Mardaga, 1994 |