Coron d'Appaumée

Perpendiculaire à la voirie, un alignement de dix-huit petites habitations mitoyennes à étage, construites par la Société minière pour héberger la main-d'œuvre italienne et polonaise, appelée à travailler dans les charbonnages d'Appaumée et de Saint-Charles. Mises en vente trente ans plus tard, à la suite de la fermeture des puits, ces habitations ouvrières sont acquises par des particuliers. Plutôt atypiques, avec leurs façades de deux travées sous pignon, elles sont implantées en fort retrait, derrière un petit jardin – sans doute potager à l'origine – que longe sur la droite un cheminement pavé rejoignant le trottoir clôturé d'un muret. Un bloc w-c constitué de deux éléments adossés se situe une fois sur deux, à l'entrée de la parcelle, à la limite de mitoyenneté. L'arrière de l'habitation est prolongé par une petite remise en retour enfermant une courette en fond de parcelle. L'exiguïté et la gestion différenciée de ces biens n'ont pas permis de conserver l'intégrité de l'alignement, déjà malmené avant son classement. Peu d'habitations ont conservé l'entièreté du dispositif originel, de même que l'enduit clair qui couvrait les parements. La succession, en dents de scie, des toitures en bâtière aux pignons bordés de larges rives festonnées et colorées attire cependant l'attention, comme par le passé, sur ce profil caractéristique.