Maison des jeunes et de la Culture
Jalon XX

Centres culturels Centres sportifs / salles de sport / gymnases

2017 - 2017 - 2017 - 2017 - 2017 - 2017 - 1973 - 1977 1973 - 1977
Réalisé

Érigé sur un terrain marécageux à l'aide de pieux, ce vaste bâtiment à l'esthétique brutaliste allie béton armé, verre, métal et bois. Il comprend une salle polyvalente, des locaux d'exposition, une bibliothèque, des bureaux et un complexe sportif. La facture industrielle y transparaît notamment dans les immenses poutres de béton coffré. Jeux de formes, d'ombres et de lumières, mais aussi de couleurs, apportent à cet édifice le cachet de l'architecture novatrice des années 1960-1970. À l'intérieur, le foyer déploie ses superbes charpentes de bois et de béton modelées à l'image des voûtes d'ogives de l'architecture gothique. L'imposante façade principale s'articule autour d'un escalier d'honneur aux degrés interrompus par des colonnes lisses ou à cannelures profondes (constituées par la réunion de poutres de béton moulé, puis peint). Inachevé, il devait comporter, au faîte de ses colonnes, des bustes de grands Cominois. À l'image de celles conçues par Xenakis et Le Corbusier à Éveux (La Tourette), les poutrelles verticales rythmant les baies sur le pourtour de l'édifice jouent le rôle de pare-soleil. Une frise terminale soulignant le toit plat est constituée de motifs géométriques creux ou en relief sur lesquels de la matière a été projetée, puis peinte, allusion à l'art abstrait constructiviste de cette époque (Bram Bogart). Avec le blanc, teinte neutre, le jaune et le rouge dominent, comme pour faire écho au rayonnement de Comines, longtemps enclavée sur l'échiquier politico-culturel belge. Une intervention plastique occupe le mur aveugle de la piscine. Réalisée en béton moulé par Roger et Étienne Coppe, elle traduit les activités de tout le complexe. À l'origine, l'ensemble devait être recouvert des trois couleurs primaires : le bleu, le jaune et le rouge. Lors de son inauguration, les trois quarts des bâtiments étaient entourés de petites douves servant à l'évacuation des eaux pluviales et à la mise en lumière naturelle, par rayonnement, des façades. Comblées dans les années 1980, elles ont été suivies d'autres remaniements (nouveau revêtement des marches du grand escalier, construction de bureaux, de sorties de secours et occultation des baies du théâtre). 

Olivier Clynckemaillie

Sources
Ville de Comines, Ville de Comines, Inauguration de la piscine communale, Comines, Ville de Comines, 1976, p.5.
Oliver Clynckemaillie, «La route Roger Coppe» dans Savoir-faire... Et faire savoir !, n° 1, 2009, p.5-6
N. Beerlandt, «Les 10 ans de la Maison des jeunes et de la culture de Comines-Belgique (1977-1987)» dans Mémoire de la Société d'Histoire de Comines-Warneton et de la Région, Comines, Société d'Histoire de Comines-Warneton et de la Région, 1987, p.485-494.