Façade de la maison des huit heures

au cours des années 1970, la maison  des Huit Heures de la rue Basslé devient la Maison des cheminots et des PTT.  Le bâtiment est d'abord soumis à un réaménagement intérieur, en 1979, par l'architecte J. Bronckart. Puis en 1990, un permis d'urbanisme est déposé dans l'optique d'actualiser l'esthétique de la façade existante ainsi que de créer des petites loggias. S'inscrivant clairement dans les codes du postmodernisme, la nouvelle façade proposée par Alain Bronckart vient masquer une composition plus classique en briques. L'élévation se caractérise par un calepinage rigoureux et crée un effet d'inclusion fort. Des poutres profilées en acier rouge encadrent chacune des loggias et marquent clairement les différents niveaux. Les châssis participent à cette structure colorée et offrent une division claire de chacune des surfaces. Le rez-de-chaussée, beaucoup moins poreux, reprend le même découpage en intercalant vitrage et carreaux blancs. Le retrait des loggias par rapport au mitoyen, soumis à discussion lors du dépôt du permis, respecte les distances préconisées par les réglementations urbanistiques. L'ensemble est couronné, de manière asymétrique, par un rehaussement arrondi de la partie droite.

Anne-Laure Iger