Chapelle des Cinq-Chemins

Eglises ou apparenté

1959 1959 1959
Réalisé

À la suite du développement d'un quartier ouvrier autour de deux cités érigées récemment à la périphérie de Comines, l'évêché de Bruges s'inquiète du devenir des âmes de ses habitants. Un terrain est alors offert à la fabrique d'église par les sœurs Marie-Ange et Georgine Tack, originaires d'Ypres, pour la réalisation d'un complexe paroissial avec chapelle et salle attenante. Fin janvier 1959, les plans de l'architecte Vastesaeger se traduisent peu à peu en volumes malgré la forme hostile du terrain, en entonnoir. Devant un parterre, un simple massif d'entrée (donnant discrètement accès à un jardin clos) ouvre sur un parallélépipède (une petite salle polyvalente au mur intérieur tout en briques de verre) et sur la nef de la chapelle, faite d'un toit dont la pente tend vers le chœur, le tout étant soutenu par quatre poutres de bois en lamellé-collé. Le mur latéral est éclairé de vitraux traditionnels et par d'autres baies à calibres éclatés sous béton, tous de la main de Roger Coppe. Une autre verrière occupe tout l'espace entre la plate-forme de la salle paroissiale et le toit de la chapelle. Inauguré le 22 août de la même année, l'édifice s'inscrit dans le mouvement moderne alors en vogue. Sobriété des lignes et des volumes, lisibilité de l'espace et intégration d'œuvres d'art contemporain font de cette réalisation un bel exemple d'art total, tout en rappelant les révolutions initiées dès 1937 par le père Couturier au sein de son mouvement L'Art sacré, notamment à Assy.

Sources
Albert Van Neste, Comines, paroisse Saint-Chrysole, chapelle des Cinq-Chemins, 1959
P. Dendoncker, «La chapelle des Cinq-Chemins a eu trente ans le 22 août» dans Mémoire de la Société d'Histoire de Comines-Warneton et de la Région, n° 20, 1990, p.552-553
Oliver Clynckemaillie, «La route Roger Coppe» dans Savoir-faire... Et faire savoir !, n° 1, 2009, p.10