Centre culturel Marius Staquet

À la suite de l'incendie en 1982 du « Paris » faisant office à la fois de salle de cinéma et de salle de concert, un concours d'architecture est lancé en 1983 pour la construction d'un centre culturel. Le centre culturel Marius Staquet, du nom de l'auteur de nombreuses comédies en picard, constitue le lien entre la place Charles de Gaulle, elle-même bordée au nord-est par l'ensemble formé par la piscine et la caserne des pompiers, et un parc public au sud-ouest. Un généreux passage depuis la place mène au foyer face au parc, qui se développe sous la verrière. Le projet se décompose en éléments autonomes : une enveloppe ondulante en maçonnerie côté place et vitrée côté parc, le tout sous un ensemble de toitures à deux pans, glissant les unes par rapport aux autres et étrangères à la géométrie du plan. À l'intérieur, les salles et auditoires, ainsi que les escaliers et fonctions de service, constituent des cellules à part entière aux formes organiques, posées çà et là, générant un parcours fluide traversant le bâtiment de part en part. Une multitude de matériaux se combinent avec un bonheur relatif : la structure porteuse fait usage de l'acier et du béton, le tout enrobé de maçonnerie pour aboutir à une structure de toit en bois lamellé, soutenue par de fins tubes en acier. Le béton est utilisé pour sa plasticité, accompagné en cela par la maçonnerie faisant usage de briques courbées. La menuiserie, de couleur verte comme la structure lamellée, est réalisée en aluminium. Des éléments de modernité se juxtaposent à des éléments à connotation traditionnelle, une démarche qui s'avère assez fréquente au début des années 1980.