Hier parc Siville, aujourd'hui parc Élisabeth, ce site, à l'abandon depuis la Seconde Guerre mondiale, est acquis en 1994 par la Ville de Bastogne qui le réaménage deux ans plus tard. Véritable poumon vert au cœur de la ville, il présente, au gré de sa déclivité, une variété de zones telles qu'un bois, une prairie, un labyrinthe végétal, un jardin et une esplanade supérieure qui accueille ponctuellement diverses animations urbaines. C'est sous cette dernière que s'encastre un bâtiment mono-face, initialement destiné à servir de local à un Centre régional d'initiation à l'environnement (CRIE) qui n'a jamais vu le jour, et qui accueille depuis vingt ans « L'Orangerie, espace d'art contemporain ». Ce lieu se manifeste par une rotonde d'accès longée par un escalier qui conduit au parc et que ponctue un kiosque. L'espace d'accueil circulaire de 8 m de diamètre conduit à la salle d'exposition proprement dite. Ouverte sur la roseraie sur toute sa face sud-est, la salle est structurellement rythmée par des appuis obliques en béton lisse qui contrastent avec la maçonnerie d'acrotère en pierre. Espace circulaire et espace longitudinal sont couverts l'un d'une coupole et l'autre d'une voûte en béton brut que de fines échancrures triangulaires animent de leurs rais de lumière naturelle. L'ensemble présente un langage teinté de postmodernisme que le soin apporté, tant aux détails architectoniques qu'au mobilier intégré, magnifie.
Jean-Paul Verleyen
Sources |
---|
Archives Jacques Windeshausen. |