Aéroport de Charleroi

L'aérodrome de Charleroi est inauguré en 1919, sur le plateau de Gosselies, au lieu dit le Mont des Bergers, point culminant de la cité industrielle. L'infrastructure est exploitée par la Société générale d'aéronautique (SEGA), une société d'écolage et d'entretien d'aéronefs, qui acquiert progressivement les terrains attenant à la piste. Son directeur, Fernand Jacquet, met à profit les relations nouées avec plusieurs pionniers belges de l'aviation, dont E.O. Tips, qui va travailler pour les usines Fairey en Grande-Bretagne, productrices des avions militaires des forces belges lors de la Première Guerre mondiale. Avec l'appui d'industriels locaux, une filiale de Fairey est fondée en 1931, construisant les trois quarts des appareils pour l'armée, plaçant Gosselies au centre de l'industrie aéronautique belge. Largement détruites lors de la deuxième guerre mondiale, les installations aéroportuaires et industrielles sont reconstruites et renforcées par l'installation, en 1954, de la seconde usine de la Société anonyme belge de constructions aéronautiques (SABCA), associée désormais à Fairey pour les programmes militaires nationaux. Délaissée par sa maison mère, la filiale belge de Fairey sera nationalisée en 1978 pour assumer l'important programme de production des chasseurs bombardiers F-16 et rebaptisée Société nationale de constructions aéronautiques (SONACA). Du côté sud de la piste, le long de la rue des Fusillés, différents halls d'aérogare sont construits à partir de 1946, quand l'aérodrome devient public (1960, 1975, 1984). L'arrivée de Ryanair marque le développement fulgurant du trafic passager qui nécessite la construction, en 2008, de l'autre côté de la piste, du terminal passager actuel (AM BE Pierre Berger, BE H. Louis, FSA, Arcadis), lequel sera agrandi en 2017 pour accueillir 9 millions de passagers par an (bureau Aertec, bureau Greisch). (Voir Rénovation des usines SABCA)