Willy Serneels

Willy Serneels est fils et petit-fils d’architectes. Son grand-père est un important représentant de l’architecture néogothique à Bruxelles. 

C’est au Congo belge, où œuvre son père, qu’il fait ses études secondaires, avant d’entreprendre, en 1954, un voyage en Afrique. Rentré en Belgique, il entreprend des études d’architecture à Saint-Luc à Saint-Gilles, puis d’urbanisme à Saint-Luc Schaerbeek, auprès de Gaston Bardet. 

En 1959, l’année de son diplôme, il épouse Denise De Ridder avec laquelle il voyage dans différents pays d’Europe. De 1961 à 1963, il entame sa carrière d’enseignant à l’institut Saint-Luc à Saint-Gilles, et collabore avec l’architecte Henri Doyen. 

De 1963 à 1966, il étudie puis collabore aux États-Unis avec Louis I. Kahn pour qui il participe à l’étude des projets du Centre gouvernemental de Dacca (Bangladesh), de l’Institut de gestion d’Ahmedabad (Inde) et du Centre gouvernemental d'Islamabad (Pakistan). À son retour en Belgique, il collabore au sein du Groupe Structure avant de travailler pour son propre compte. Par ailleurs, dès 1966, il reprend sa carrière pédagogique et enseigne le projet à l’Institut supérieur d’architecture Saint-Luc à Saint-Gilles, ainsi qu’à l’École spéciale d’architecture à Paris de 1968 à 1970, puis à l’École d’architecture de Paris-Belleville jusqu’en 1998. 

Enfin, il est directeur de l’Institut supérieur d’architecture Saint-Luc à Saint-Gilles de 1979 à 1998 et assume de nombreuses responsabilités dans les domaines de l’enseignement, de l’urbanisme et du patrimoine. Parallèlement à ses activités d’enseignant, il pratique l’architecture en son nom et au sein du bureau Da Vinci de 1969 à 1971, puis du bureau Cooparch auquel il participe à la fondation en 1978. 

Toutes ses réalisations sont de véritables manifestes, se démarquant des courants dominants par une rigueur intellectuelle influencée par la pensée de Louis I. Kahn. Autant que son enseignement, elles auront marqué la génération d’architectes qui l’ont côtoyé. 

Pierre Van Assche

Bibliographie

A. Lund, M. Tshisuaka, Y. Robert, Modernisme(s) approprié(s) ? L’architecte Guillaume Serneels (1907-1970) : de son fonds d’archives à la ville de Mbujimayi en République démocratique du Congo (RDC), Bruxelles, Éditions de la Faculté d’architecture La Cambre-Horta, 2017, p. 219-241.