Marcel Junius

Verviers, 1925-Québec, 2018

Diplômé de l'Institut Saint-Luc de Liège en 1950, Marcel Junius exerce la profession d'architecte-urbaniste dans la région verviétoise pendant une dizaine d'années. Il débute sa carrière avec des commandes à l'échelle domestique, parfois en collaboration avec l'architecte Henri Boniver. 

Il conçoit notamment une modeste villa moderniste à Polleur, remarquable de simplicité, qu'il n'a malheureusement pas été possible de retrouver. Il passe à des projets publics avec le jardin d'enfants à Ottomont, aujourd'hui disparu, l'ensemble de logements sociaux à Andrimont et l'église paroissiale Sainte-Thérèse à Ottomont que termine l'architecte Henri Boniver en 1962. 

Son travail est (re)connu par les publications dans les revues de l'architecture de l'époque. Il émigre avec sa famille au Québec en 1961, où il consacre sa carrière à la sauvegarde et à la valorisation du patrimoine culturel, bâti, paysager et naturel du Québec, et déploie une grande énergie pour classer, protéger et mettre en valeur les monuments et sites historiques. 

Il est nommé directeur général du patrimoine au ministère des Affaires culturelles en 1972, président de la Commission des biens culturels du Québec en 1980, directeur général de la XVIe Conférence générale du Conseil international des musées (ICOM) en 1989. 

Par suite de l'inscription de la Ville de Québec au patrimoine mondial de l'Unesco en 1985, il est mandaté par le maire Jean-Paul L'Allier pour mettre sur pied l'Organisation des villes du patrimoine mondial (OVPM), dont il devient le premier secrétaire général. Il enseigne également à l'École d'architecture de l'Université Laval. 

En 2003, il reçoit le prix Gérard-Morisset, la plus haute distinction accordée par le gouvernement du Québec dans le domaine du patrimoine en reconnaissance d'une carrière consacrée à la valorisation du patrimoine québécois.