Jules Wilbaux

Tournai, 1884-1955

Tournaisien épris de sa ville, ami d’enfance d’Henry Lacoste, Jules Wilbaux reçoit en 1907 le premier diplôme d’architecture délivré au terme des cours du jour de l’école Saint- Luc. 

Après quelques premières réalisations empreintes d’un régionalisme quasi militant ou d’un éclectisme affirmé (le kiosque du parc communal, 1910), son style s’épure progressivement. Parmi ses nombreuses réalisations situées dans Tournai et sa région, on notera l’ancien hôtel Cathédrale, l’immeuble Pax (1934-35) – premier habitat collectif construit le long des boulevards –, le café de l’Aigle sur la Grand-Place, ainsi que de nombreuses maisons mitoyennes ou demeures périurbaines (dont le château de Vaulx, 1926). 

On lui doit encore plusieurs monuments funéraires ou la fontaine À la chanson wallonne dite « Le Pichou », à Saint Piat. On reconnaît son style dans la liberté de ses compositions, l’importance accordée à la lumière par des loggias courbes et élancées, le souci du détail dans la division des châssis et le travail des ferronneries. Aquarelliste de talent, il a réalisé de nombreuses vues de sa ville et de ses projets. Il a écrit plusieurs livres sur la cathédrale de Tournai. 

Membre de la Société centrale d’architecture de Belgique (SCAB), il est le délégué belge au Comité permanent international d’architecture à Paris. Son fils, André Wilbaux (1925-2016) diplômé de l’Académie des beaux-arts en 1950, poursuivra certains de ses projets dans le cadre de la reconstruction du centre-ville de Tournai – entre autres les musées du Folklore et du Cercle 305 littéraire. 

Engagé, lui aussi, dans la sauvegarde du patrimoine local, il cofondera l’association Pasquier Grenier et participera à la restauration des maisons gothiques de la rue des Jésuites et de la salle des concerts sur la place Reine Astrid (œuvre de Bruno Renard).