Jean Vancoppenolle

Après avoir suivi des études préparatoires en architecture à l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles (de 1940 à 1944), Jean Vancoppenolle est formé à l’École nationale supérieure d’architecture et des arts visuels – La Cambre au sein de l’atelier du professeur Charles Van Nueten. Il en sort diplômé architecte en 1947. 

Sa carrière (1953-1995) est parmi les plus prospères de sa génération et sa production compte plus de deux cents habitations unifamiliales (villas, bungalows et habitations urbaines) situées, pour la plupart, dans la périphérie méridionale de Bruxelles et du Brabant flamand, ainsi que, dans une moindre mesure, dans le Brabant wallon. Le succès de son bureau repose notamment sur la mise au point d’un système efficace associant principes de composition et techniques de mise en œuvre. D’une esthétique fonctionnaliste et épurée, ces habitations en briques apparentes et charpentes en bois répondent aux spécificités des commandes émanant de médecins, avocats, fonctionnaires européens, mais aussi de ses amis artistes (Pierre Caille, Paul Delvaux, George Grard…). La sobriété de moyens y est privilégiée pour offrir un maximum d’espace de vie, tout en s’inscrivant avec modestie dans les terrains. Ces réalisations offrent des typologies spatiales nouvelles (plan bi-nucléaire, en split-level, à volumes décalés, etc.) et font notamment écho aux « case study houses » états-uniennes. Certaines réalisations intègrent des œuvres d’artistes, dont celles de la céramiste Jacqueline Nyns, son épouse.

Plusieurs habitations sont publiées dans les revues d’architecture belges ou primées, dont sa maison personnelle à Linkebeek qui remporte le Prix Van de Ven en 1959. Le bungalow G. Panier à La Hulpe est sa seule réalisation primée située dans le Brabant wallon (Concours national du bois, 1957).

Entre 1959 et 1964, Vancoppenolle s’associe avec Samuel Gillès de Pélichy, qui sera rejoint ensuite par Francisco Mendez y Esteban et Rajna Simic, afin de répondre à l’accroissement des commandes. 

Par ailleurs, Vancoppenolle réalise aussi des projets répondant à des programmes publics. À l’occasion de l’Expo 58, il est chargé de l’aménagement de la section belge des Arts. Et, à Louvain-la-Neuve, il réalise un ensemble de logements pour étudiants. On compte enfin quelques projets pour des entreprises industrielles ou commerciales, tels que Magec, Nutrica, Clark Bobcat, Transintra. 

Le fonds d’archives Jean Vancoppenolle est conservée à l’U.L.B. aux Archives et Bibliothèque d’architecture. 

Irène Lund

Bibliographie

« Jean Vancoppenolle » dans VINCENT, P.-E. (dir.), « La Cambre a 60 ans », Les cahiers de La Cambre Architecture, n° 4, 1987, p. 94-95.

« Jean Vancoppenolle » dans BEKAERT, G., STRAUVEN, F., La construction en Belgique 1945-1970, Bruxelles, CNC, 1970, p. 354-355.

« Van Coppenolle, Jean » dans VAN LOO, A. (dir.), Dictionnaire de l’architecture en Belgique, Anvers, Fonds Mercator, p. 550.