Gustave Strauven

Schaerbeek, 1878 - Faverges [Fr], 1919

Fils de jardinier, Gustave Strauven est le benjamin d'une famille nombreuse. Il fréquente les cours d'architecture de l'Institut Saint-Luc de Schaerbeek jusqu'en 1895 environ et travaille ensuite comme dessinateur dans les bureaux de Victor Horta entre 1896 et 1897. Il restera d'ailleurs toujours reconnaissant envers ce dernier pour la formation reçue dans ses ateliers. 

L'année suivante, Gustave Strauven trouve du travail à Zurich, dans les bureaux d'architecture Chéodera et Tshudy. Il collabore en même temps à l'élaboration et à la rédaction de la revue La Gerbe. Revenu à Bruxelles, il obtient immédiatement des commandes et ne cessera plus de travailler jusqu'au début de la guerre. 

On estime sa production à une centaine de maisons, pour la plupart de style Art nouveau. Parmi celles-ci, il faut citer la maison Saint-Cyr (square Ambiorix, 11 – Bruxelles). Malgré une pratique quasi exclusive au sein de l'agglomération bruxelloise, Gustave Strauven dressera les plans d'une maison à Ninove et d'une dizaine de projets à Tournai (avenue Van Cutsem, n° 27, 28, 28B, 29 ; rue des Volontaires, n° 2 ; boulevard des Déportés, n° 30-32, 34-36 ; transformations nombreuses du Café des Beaux-Arts situé Grand-Place, n° 74, aujourd'hui détruit). Gustave Strauven entamera très tôt une carrière parallèle d'inventeur. 

Incorporé dans l'armée belge en 1917, il est hospitalisé pour une tuberculose à laquelle il succombe en mars 1919 à Faverges, en Haute-Savoie. Son corps est rapatrié trois ans plus tard et il repose aujourd'hui parmi ses compagnons d'armes au cimetière de Bruxelles à Evere. 

Jean Morjan