Charles Emonts
Anderlecht, 1889 - †
Formé à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles (1906-1911), Charles Emonts effectue son stage dans les bureaux de Paul Bonduelle et des entrepreneurs Caluwaerts en 1918-1919.
Durant la guerre, il est primé par l’Union des villes et des communes belges pour un projet de restaurant provisoire (1916) et par la Province de Brabant pour un projet d’école normale à Jodoigne. Il est aussi lauréat d’un concours de deux cents habitations organisé par le ministère des Travaux publics et d’une école pénitentiaire à Ans (1923). En 1927, il participe au concours pour le siège de la Société des Nations et reçoit, pour sa participation, une prime de la Commission des Beaux-Arts de la Province de Hainaut. Architecte provincial honoraire (1921-1930), il réalise l’École professionnelle de Charleroi (1935) et l’École professionnelle de La Louvière (1939). Professeur, à La Louvière, de constructions civiles au sein de l’École industrielle supérieure ainsi que de technologie du bâtiment à l’Institut des arts et métiers, il est l’auteur de plusieurs articles de technique de la construction dans les revues de l’Alliance industrielle et dans l’Émulation.
Acteur culturel, il coordonne et scénographie avec les architectes Victor Bourgeois et Marcel Depelsenaire l’Exposition des arts décoratifs et industriels de La Louvière (1930). Membre de l’association de promotion des artistes louviérois « Les Amis de l’art », il y développe en 1925 une section « Architecture, Industries d’art, Arts appliqués » et y expose, avec son épouse l’architecte Jeanne Van Celst, des projets architecturaux.
Son fils Paul Emonts est diplômé, en 1937, ingénieur technicien des constructions civiles de l’Université du travail et, en 1939, architecte urbaniste de l’Institut supérieur des arts décoratifs. Dans l’immédiat après-guerre, il collabore à la rédaction de plusieurs enquêtes préalables d’aménagement du territoire (Maurage, La Louvière, Marchienne).
Auteur de nombreuses demeures privées et de cinémas à La Louvière et Mons, il a marqué de son empreinte le paysage louviérois des années 1950 à 1970 en édifiant les principaux équipements publics dans un style fonctionnaliste : la piscine (1956), le conservatoire et le théâtre (1958), l’hôtel de ville (1971). Comme son père, il enseigne à l’École industrielle moyenne et supérieure de La Louvière et est engagé par la Province de Hainaut pour coordonner avec d’autres confrères les expositions sur l’« Habitat » (1955), « Le Hainaut fleuri » (1950) et « Les arts du feu » (1958). Il cesse ses activités en 1983.