Carlos Thirion
Verviers, 1883 - Verviers, 1970
Fils de l'architecte Charles, Carlos Thirion débute sa carrière avec son père. Une maison rue de France qui se distingue par son caractère Art nouveau à tendance géométrique fait partie de ses premières réalisations (1913).
Mais c'est au lendemain de la guerre qu'il se fait connaître. En effet, en 1919, son nom figure parmi les signataires du Manifeste de la Société des urbanistes belges (SUB), il collabore à la revue La Cité, l'organe de la Société belge des urbanistes et architectes modernistes (SBUAM).
Au lendemain de la Grande Guerre, une période marquée par la Reconstruction, il s'implique dans la question des logements pour ouvriers. Membre représentant des Institutions de prévoyance de Verviers, il est secrétaire du Comité de patronage des habitations ouvrières en 1926. Partisan du concept des cités-jardins, il crée, avec l'architecte Sarlet, la cité Matadi à Pepinster (1922) et la cité des Hougnes (1921-1925). Cette dernière est une demande de la Régionale Verviétoise, société fondée en 1921 au lendemain de la création de la Société nationale des habitations à bon marché (SNHBM).
Il signe également pour la même société, en 1925, les plans de quarantetrois petites habitations de la rue du Paradis. Une dizaine d'années plus tard, il collabore encore avec la Régionale Verviétoise pour la construction d'un « immeuble à logements multiples » à ériger rue Ortmans.
S'il est actif dans la construction de logements sociaux, il est aussi l'auteur de nombreux autres édifices. Il signe, avec l'architecte Sarlet, les plans de l'église et du presbytère de Mangombroux. Carlos Thirion réalise également des villas et de nombreuses maisons unifamiliales comme rue de la Banque où il imagine une décoration intérieure très soignée. De même, il participe à la décoration intérieure de la Gare centrale à Verviers.
Il est également l'architecte de plusieurs immeubles à appartements et commerces, celui situé Pont aux Lions (1926) est édifié en collaboration avec l'architecte anversois Léon Stynen. Comme ce dernier, Carlos sera un fervent défenseur du modernisme.
Catherine Bauwens